avril 25, 2025

D’abord, c’est quoi exactement l’adénomyose ?

Une explication simple, sans jargon médical

L’adénomyose, c’est quand des cellules de l’endomètre (la muqueuse qui tapisse l’utérus) vont se glisser à l’intérieur du muscle de l’utérus. Résultat : à chaque cycle, ces cellules réagissent aux hormones comme si elles étaient à leur place… sauf qu’elles sont coincées dans le muscle.

Ça peut rendre les règles plus douloureuses, plus longues, plus abondantes. Et parfois, ça fatigue beaucoup.

Tu peux voir ça un peu comme un petit désordre dans ton utérus qui complique les règles – mais ce n’est pas une maladie grave en soi.

Les symptômes à repérer et comment le diagnostic est posé

Les signes les plus courants, c’est surtout des règles très douloureuses, qui durent longtemps ou qui saignent beaucoup. Certaines femmes ressentent aussi une sensation de lourdeur dans le bas-ventre, ou des douleurs pendant les rapports.

Mais ce n’est pas toujours évident à identifier, parce que ces symptômes peuvent ressembler à plein d’autres soucis gynécologiques (comme l’endométriose, par exemple).

Le diagnostic, lui, passe souvent par une échographie, et parfois une IRM. Et oui, ça peut prendre du temps avant d’avoir une réponse claire… alors si tu sens que “quelque chose cloche”, n’hésite pas à insister pour creuser.

Est-ce que l’adénomyose peut vraiment mener à un cancer ?

Ce que disent les médecins et les études

C’est une question que beaucoup se posent, et c’est normal. La bonne nouvelle, c’est que l’adénomyose n’est pas considérée comme une maladie précancéreuse. Les études montrent que, dans la grande majorité des cas, elle ne se transforme pas en cancer.

Cependant, certaines recherches ont essayé de voir s’il y avait un lien entre adénomyose et risque plus élevé de cancer de l’endomètre ou de l’ovaire. Pour le moment, les résultats restent très prudents et ne permettent pas de dire qu’il y a un vrai danger.

Pourquoi ce lien peut faire peur… mais mérite d’être compris ?

Quand on parle d’utérus, de douleurs chroniques et de cellules qui ne sont pas à leur place, on pense vite au pire. C’est logique. Mais il ne faut pas sauter tout de suite à la conclusion “cancer”.

Comprendre ce que ton corps traverse, c’est la première étape pour reprendre un peu de pouvoir sur ta santé. Et puis, avec un bon suivi médical, des examens réguliers et une écoute attentive de ce que tu ressens, tu peux vivre avec l’adénomyose sans que ce soit une menace pour ta vie.

Et surtout : tu n’es pas seule. Beaucoup de femmes passent par là, et méritent d’avoir des réponses claires, sans panique.

Comment faire la différence entre adénomyose et cancer gynécologique ?

Les points communs et les vraies différences

C’est vrai que l’adénomyose peut parfois semer la confusion… Certaines douleurs, comme des règles très abondantes ou des crampes intenses, peuvent ressembler à celles qu’on retrouve dans certains cancers gynécologiques, comme celui de l’endomètre. Mais il y a des différences importantes :

  • L’adénomyose est une maladie bénigne, c’est-à-dire qu’elle ne dégénère pas en cancer.
  • Les douleurs liées au cancer sont souvent plus diffuses ou plus constantes, pas uniquement autour des règles.
  • D’autres signes peuvent alerter dans le cas d’un cancer, comme des saignements en dehors des règles, une perte de poids inexpliquée ou une grosse fatigue persistante.

Bref, si tu sens que ton corps te parle autrement que d’habitude, c’est important d’en discuter avec un médecin. Même si ce n’est “rien”, ça vaut le coup d’être rassurée.

Pourquoi les examens médicaux réguliers sont essentiels ?

Tu n’as pas besoin de faire un check-up tous les deux mois, mais un suivi régulier, c’est super utile. Surtout si tu souffres d’adénomyose, ou que tu vis des règles anormales.

  • Les échographies, les IRM, les frottis… tout ça permet de voir ce qui se passe en toi, même si tu ne peux pas le sentir.
  • Ces examens aident à distinguer une adénomyose d’un autre souci gynécologique, comme un fibrome ou une tumeur.
  • Et puis, ils permettent aussi de suivre l’évolution de la maladie si tu es déjà diagnostiquée.

Ce n’est pas pour te faire peur, mais au contraire pour t’apporter de la clarté et du soulagement. Parce qu’avoir mal sans savoir pourquoi, c’est ce qui est vraiment angoissant.

Qu’est-ce qu’on peut faire pour traiter l’adénomyose… et prévenir les risques ?

Les traitements possibles selon ton cas

Il n’y a pas une seule manière de traiter l’adénomyose, tout dépend de ton corps, de ton âge, de ton projet de maternité (ou pas), et de ton niveau de douleur.

Voici quelques options qui peuvent t’être proposées :

  • Les traitements hormonaux, comme une pilule en continu ou un stérilet hormonal, pour calmer les règles et les douleurs.
  • Les anti-inflammatoires pour soulager la douleur quand elle est là.
  • Et dans certains cas, la chirurgie (comme retirer la zone touchée ou même l’utérus en dernier recours), si les symptômes sont trop lourds au quotidien.

Rien n’est automatique. Le plus important, c’est d’en parler avec un professionnel de la santé qui t’écoute vraiment et respecte ton rythme.

Comment surveiller ta santé sans stresser pour autant ?

La clé, c’est d’écouter ton corps sans devenir obsédée. Si tu sens que quelque chose change – des règles plus longues, une fatigue qui s’installe, des douleurs nouvelles – note-le quelque part.

  • Tu peux tenir un petit journal de symptômes, juste pour suivre ce qui se passe.
  • Pense aussi à prendre rendez-vous au moins une fois par an pour un examen gynécologique de base, même si tout te semble normal.
  • Et surtout, essaie de ne pas tout porter toute seule. Parler à une sage-femme, un/une gynécologue, ou même à d’autres femmes qui vivent ça, ça aide vraiment à se sentir moins seule et moins inquiète.

Ton corps mérite qu’on l’écoute avec douceur, pas avec peur. 

Et si on parlait plus en détail du cancer de l’endomètre ?

Comment il se manifeste et en quoi il est différent de l’adénomyose ?

Le cancer de l’endomètre, c’est une maladie qui touche la muqueuse de l’utérus (celle qui s’épaissit chaque mois avant les règles). Il se manifeste souvent par des saignements anormaux, en dehors des règles ou après la ménopause.

Quelques différences importantes à connaître :

  • L’adénomyose, elle, provoque surtout des règles très abondantes et douloureuses, mais c’est une affection bénigne.
  • Le cancer de l’endomètre, lui, peut évoluer de façon silencieuse, avec parfois des symptômes moins marqués au début.
  • Si tu ressens des douleurs pelviennes inhabituelles, des pertes de sang entre les règles, ou que tu sens que ton cycle change sans raison, ce sont des signaux à écouter.

Ce que ça change si tu as déjà une adénomyose

Si tu vis déjà avec de l’adénomyose, tu peux parfois avoir du mal à repérer des nouveaux symptômes. Et c’est bien normal : quand on est habituée à vivre avec des douleurs ou des saignements abondants, on peut passer à côté de certains signaux.

Ce que tu peux faire :

  • Reste attentive à ce qui change dans ton corps, même si tu connais déjà les douleurs.
  • Garde un suivi régulier avec ton ou ta gynécologue, surtout après 35 ans ou si tu prends un traitement hormonal.
  • Et n’hésite jamais à poser toutes tes questions pendant tes rendez-vous. Aucun doute n’est "bête" quand il s’agit de ta santé.

L’adénomyose a-t-elle un lien avec le cancer de l’ovaire ?

Ce que les études montrent pour l’instant

Les chercheurs se sont déjà penchés sur le sujet, car on se demande souvent si des maladies comme l’adénomyose ou l’endométriose peuvent augmenter les risques de cancer de l’ovaire. Ce qu’on sait aujourd’hui :

Le lien direct entre adénomyose et cancer de l’ovaire n’est pas clairement établi. En revanche, certaines études suggèrent que les femmes atteintes d’endométriose pourraient avoir un risque légèrement augmenté, mais ce n’est pas automatique. L’adénomyose, elle, est considérée comme une maladie bénigne, qui ne dégénère pas d’elle-même en cancer.

Donc pas besoin d’angoisser. Mais comme pour tout, la vigilance douce est toujours la meilleure alliée.

Ce que tu peux faire si tu es concernée ou à risque

Si tu sais que tu as de l’adénomyose ou que tu es suivie pour des troubles gynécologiques, quelques gestes simples pour garder l’esprit tranquille :

  • Fais tes bilans gynécologiques une fois par an, même si tout va bien.
  • Parle à ton médecin de tes antécédents familiaux s’il y a eu des cas de cancer gynécologique.
  • Et côté quotidien : une alimentation équilibrée, bouger un peu chaque jour, bien dormir… tout ça aide ton corps à être plus fort et à repérer ce qui ne tourne pas rond.

Douleurs, fatigue… comment mieux vivre avec tout ça ?

Des pistes pour soulager la douleur et retrouver un peu de confort

La chaleur locale : une bouillotte posée sur le bas-ventre, c’est un classique, mais ça fonctionne !

Bouger en douceur : le yoga, la marche ou même quelques étirements peuvent aider à détendre la zone pelvienne.

Techniques de relaxation : respiration profonde et méditation

Compléments naturels : comme le magnésium, certaines tisanes (camomille, framboisier…) – à voir avec ton médecin.

Et si besoin : des médicaments adaptés, que ton médecin pourra t’aider à choisir (anti-inflammatoires, traitement hormonal…).

L’idée, ce n’est pas de “faire avec” la douleur. C’est d’avoir une boîte à outils pour la soulager dès qu’elle se pointe.

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Prendre soin de ta santé mentale et physique au quotidien

Ce qu’on oublie souvent, c’est que vivre avec une douleur chronique comme celle de l’adénomyose, ça joue aussi sur le moral. Tu n’es pas faible si parfois tu craques ou si tu te sens épuisée.

  • Écoute-toi sans te juger. Tu as le droit de ralentir.
  • Informe-toi, mais à ton rythme, pour ne pas te noyer dans l’inquiétude.
  • Entoure-toi de personnes bienveillantes (une amie, une thérapeute, une communauté en ligne…).
  • Fais des choses qui te font du bien, même petites : un bain, un podcast, un carnet où tu poses ce que tu ressens.

Prendre soin de toi, c’est aussi prendre soin de ta santé globale.

Et pour le dépistage du cancer, comment ça se passe quand on a de l’adénomyose ?

Les tests recommandés, quand et pourquoi ?

Tu te demandes peut-être si avoir de l’adénomyose change quelque chose dans les examens à faire ? En général, non. Mais c’est une bonne raison d’être un peu plus vigilante que la moyenne :

  • Un suivi gynéco régulier, tous les ans si possible.
  • Frottis (ou test HPV) tous les 3 ans environ, pour surveiller le col de l’utérus.

Si tu as des symptômes inhabituels (règles qui changent, douleurs différentes, pertes anormales…), ton médecin peut aussi te proposer :

  • une échographie pelvienne
  • une IRM si besoin
  • ou d’autres examens selon ton cas.

Les bonnes habitudes à prendre pour ne pas passer à côté de quelque chose

  • Note ce que tu ressens : douleurs, fatigue, changements dans ton cycle… ça t’aidera à mieux les expliquer en consultation.
  • Ne minimise pas ce que tu ressens, même si tu as “l’habitude” d’avoir mal.
  • N’attends pas que ça devienne insupportable pour consulter.
  • Pose des questions, même celles qui te paraissent bêtes. Tu as le droit de tout comprendre.

Ton corps te parle, et tu mérites d’être écoutée !